La mesure du bruit dans l'environnement dépend des circonstances qui donnent lieu à l'étude. Il existe des mesures caractéristiques du bruit en fonction de sa durée et de sa continuité. Dans tout programme de protection contre le bruit ambiant, les mesures objectives des niveaux sonores sont une partie indispensable. Lorsque l'on s'interroge sur la méthodologie la plus appropriée pour la réalisation des mesures de niveaux sonores qui permettent d'évaluer le bruit généré par une activité particulière, il faut toujours tenir compte de l'objectif final de ces mesures.
Les documents réglementaires applicables
S'il s'agit de se conformer à une exigence légale, la méthodologie doit nécessairement être celle déterminée par les documents réglementaires applicables, indépendamment du fait que, d'un point de vue technique, la méthodologie proposée soit considérée comme plus ou moins correcte.
Si, en revanche, les mesures du niveau sonore sont effectuées à des fins de contrôle interne ou pour mettre en œuvre des mesures correctives afin de résoudre un problème potentiel de bruit, la méthodologie à appliquer peut être plus hétérogène. Avec la publication du décret royal 1367/2007, du 16 octobre, qui développe la loi 37/2003, du 17 novembre, en ce qui concerne le zonage acoustique, les objectifs de qualité et les émissions sonores, la plupart des réglementations, surtout au niveau régional, ont été adaptées à la méthodologie établie par le décret royal. Cependant, nous continuons à trouver des réglementations en vigueur mais dont la méthodologie est très différente de celle des réglementations étatiques. Si nous évaluons les ordonnances municipales, la variété est beaucoup plus grande.
En général, la législation indique où les mesures doivent être prises, par exemple, aux limites d'une propriété ou sur la propriété du plaignant. Lors de l'exécution des mesures, différents facteurs doivent être pris en compte, tels que la hauteur à laquelle le sonomètre est placé et la distance entre le point de mesure et les façades et obstacles. Les conditions météorologiques jouent également un rôle. Elles doivent, entre autres, se situer dans la plage d'utilisation de l'équipement de mesure.
Bruit continu et stable: dans ces cas, le niveau de pression acoustique est stable et ne subit pas de grandes variations, de sorte qu'une durée de mesure de 15 à 60 secondes est plus que suffisante. Il est important que le temps de mesure comprenne l'ensemble du cycle de fonctionnement du bruit à évaluer.
Bruit continu et variable: dans ces cas, la durée de la mesure doit être telle qu'au moins un cycle de fonctionnement soit évalué pendant la durée de la mesure. En fonction de la durée du cycle, la mesure sera plus ou moins élevée.
Bruits de courte durée et de caractère impulsif : ce type de bruit est fréquent dans les installations où l'on utilise des radiaux, des coups, des machines de coupe, etc. Ce sont des bruits de grande intensité, mais de très courte durée ; la mesure doit donc être aussi courte que possible pour capter le bruit de manière représentative.
L'évaluation du niveau sonore conformément aux exigences légales
L'évaluation du niveau sonore conformément aux exigences légales n'est pas sans complexité. Le personnel technique qui caractérise le bruit doit connaître en détail la législation large et variée et la casuistique que cela implique en termes de méthodologie, de sélection d'indices acoustiques et de critères légaux, entre autres aspects. En outre, ils doivent être habiles dans la manipulation de l'équipement et disposer de bons critères techniques pour s'assurer que les mesures sont représentatives du bruit qu'ils essaient de caractériser. En bref, il doit être techniquement compétent.
La plupart des administrations ont intégré dans leur réglementation des exigences relatives à la formation technique que doivent avoir les personnes qui effectuent les contrôles du niveau sonore, tant dans le domaine de l'inspection environnementale que dans celui de la conception de mesures correctives.